Le Musée Vannier associé aux Amis du château de Meung-sur-Loire vous proposent cette première édition d’un nouveau festival, avec Purcell et les Monts du Reuil, et souhaitent vous faire découvrir une musique extraordinaire dans un cadre qui ne l’est pas moins, souhaitant marier patrimoine matériel (une surprise unique est prévue le 15 septembre) et patrimoine musical, et de proposer un avant-goût de la première édition qui se déploiera sur plusieurs jours en septembre 2018.
Allié à la majesté et au charme du plus ancien, du plus grand, d’un des plus beaux châteaux du Loiret et de sa magnifique cour intérieure XVIIIème, le festival bénéficie d’une acoustique exceptionnelle dans une région attractive à plus d’un titre, entre petite Beauce, Val de Loire et Sologne, aux portes de Chambord, à une heure et demie de Paris.
Henry PURCELL (1659 – 1695)
Né à Londres le 10 (?) septembre 1659 — mort à Wetsminster, le 21 novembre 1695.
Henry Purcell appartient à une famille de musiciens. Son père, Henry Purcell « I », ou l’« aîné », mort à Westminster en 1664, est membre de la chapelle royale d’Angleterre, à partir de 1661. Thomas Purcell, mort également à Westminster, en 1682, est chanteur à la cour. Il est certainement le frère d’Henry Purcell I, il accède à d’importantes charges administratives, succède à Henry Cooke, à la tête de la corporation des musiciens, le 24 juin 1672. Le frère cadet d’Henry Purcell II, Daniel Purcell (1664-1717), est compositeur et organiste, choriste à la chapelle royale. Il laisse de nombreuses œuvres. Edward Purcell (1678-1740) et Edward Henry Purcell (1… – 1765), fils et petit-fils d’Henry Purcell II, seront aussi musiciens.
Après la mort de son père, Henry Purcell I, en 1664, il est sous la protection de Thomas Purcell, mais peut-être est-il déjà à la maîtrise de la Chapelle royale, dirigée par Henry Cooke, dit « Captain Cooke ».
Dans les années 1670, il participe à la musique Westminster Abbay.
Après la mort de Henry Cooke, en 1672, il a comme maître, à la maîtrise, Pelham Humfrey, qui introduit des tournures françaises dans la musique de la cour. Purcel reste à la maîtrise jusqu’à la mue de sa voix en 1673.
Peut-être a-t-il alors étudié avec John Blow et Christopher Gibbons. Matthew Locke a eu également une importante influence. Purcell lui rend hommage avec une élégie, What hope for us remains now he is gone ?
Le 10 juin 1673, il est nommé assistant sans solde de John Hingeston, gardien des instruments à vent et à clavier de la couronne, qu’il remplacera. Le 17 décembre de la même année, on lui alloue une rente annuelle de 30 livres, pour ses frais d’habillement.
De 1674 à 1678, il accorde et règle l’orgue de l’abbaye de Westminster. En 1676, il écrit un livre sur les parties de l’orgue.
Le 10 septembre 1677, il remplace Locke, comme compositeur pour les violons de la cour.
En 1679, il succède à John Blow, à l’orgue de l’abbaye de Westminster, et conserve cette charge jusqu’à sa mort.
Il se marie en1680 avec Frances Peters.
En juillet 1682, il est Gentleman de la chapelle royale en remplacement d’Edward Lowe, un des trois organistes. En décembre 1683, il succède à John Hingeston, comme intendant des instruments de la cour.
Après la mort de Chares II en 1685, et le court règne Jacques II de 1685 à 1688, sous le règne de Marie II Stuart, et de son mari Guillaume III, Purcell étend son activité à l’opéra, tout en assurant son service à la cour, dont les célèbres odes d’anniversaire pour la reine Marie.
L’année même du couronnement de Marie et Guillaume, dont il compose la musique, entre dans la musique privée du roi, et crée son opéra Didon et Enée, qui devient le format de référence pour l’opéra anglais. La création a lieur dans in internat pourjeunes filles, la Josias Priest’s boarding-school for girls, à Chelsea. Le livret est de Nahum Tate, d’après son œuvre Brutus of Alba, et l’opéra de John Blow, Venus et Adonis.
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Informations extraites du site : Musicologie.org (suite de l’article)
« Deux ans après la mort du compositeur (1697), sa veuve publie un nouveau volume de Ten sonnatas in Four Parts, parmi lesquelles la célèbre Golden Sonnata, qui est une chaconne plutôt qu’une véritable sonate, puisque édifiée sur une basse immuable. L’influence italienne, revendiquée dans la préface au premier volume par Purcell lui-même, s’allie au style de tradition anglaise des fantaisies pour faire de ces sonates des créations typiquement « purcelliennes », car si elles adoptent la forme de la sonate d’Eglise telle que la pratiquait Corelli, Purcell ajoute au climat noble et serein du musicien italien ce que son contemporain Roger North qualifiait de « l’air anglais des sonates de Purcell », caractérisé surtout par l’emploi expressif du chromatisme et une harmonie aux inflexions inattendues qui touchent directement le coeur. »
Nanie Bridgman